jeudi 25 juillet 2013

Van Cleef & Arpels appelèrent la "Minaudière" parce qu'elle favorisait les gestes de la coquetterie.


J'ai retrouvé cet article de 1935 dans le journal "Vogue" et je pense que cette définition de la "Minaudière" est la bonne , et non celle de Jacques Arpels qui disait qu'on l avait appelée ainsi parce qu'Estelle faisait tout le temps des minauderies

Déjà ce surnom d'Estelle n'a jamais été employé par elle,mais je ne vois pas Esther Van Cleef qui en 1914 était dans des hôpitaux, entrain de soigner des blessés ou des gazés dans un état si grave, entrain de passer son temps à "Minauder"
Lire ou relire : http://histoiredesvancleefetdesarpels.blogspot.fr/2011/01/estelle-vancleef-de-paris-ne-sest.html



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Regardez bien la Minaudiere qui est sur les genoux de Mme Stiff-Giorgini
Je reproduis donc ci-dessous fidèlement l article de Vogue, les photos en noir et blanc sont d'époque.

"Van Cleef et Arpels ont lancé, voici un an, au lieu de l'éternel sac du soir, une boîte métallique, nette, nue, sans poignée.
A cause de la matière, des pierres un travail, c'est un bijou précieux aussi .


 


Minaudiere VCA 1935 


Tout le monde l'admira, mais les femmes qui maintenant en apprécient toute l'élégance, refusaient d'abord de croire qu'il pouvait tenir dans ce volume restreint tout ce qu'elles ont besoin d'emmener avec elles.
Elles craignaient d'être soumises à une uniforme standardisation. Or, chacune a ses habitudes faut- il dire les manies? et des babioles personnelles dont elle ne peut se passer. Elles se sont aperçues qu'une quantité incroyable d'accessoires tient dans une place calculée à l'avance, et que de plus elles peuvent obtenir toutes les modifications qui leur conviennent.L'intérieur du couvercle sert de miroir. Un compartiment enferme le nécessaire de beauté, poudrier et rouge.Cette boîte à poudre peut s'enlever et se glisser dans un autre sac pour le jour. Un autre compartiment contient les cigarettes favorites, le briquet n'est pas oublié ; il est long et étroit ; il répète le même thème de décoration que les autres objets qui sont guillochés ou émaillés, selon les cas.



Minaudiere de Van Cleef et Arpels de 1935 

Le porte monnaie , traité de même, il occupe un autre compartiment. On trouve aussi peigne, crayon, carnet, montre, fiole de parfum ou tout autre objet que la  femme fait placer selon ses goûts, tout comme elle fait graver son chiffr
e.




NDLR: Si vous avez bien regardé la première page ou se trouve madame Schiff-Giorgini, vous reconnaissez cette Minaudière fabriquée par VCA en 1935, elle est en or, laque noire, platine, diamants tailles brillant et roses, étui en satin.

Quatre Parisiennes ici ont choisi quatre réalisations différentes de la "boîte à vanités" (pour traduire l'expression vanity case) Madame Schiff Giorgini, dans une large robe de Piguet en plumetis blanc et faille verte, paraît d'autant plus menue qu'elle manie sa Minaudière.
C'est un chef d'œuvre de Van Cleef et Arpels, en émail, laque noire et or, orné d'un motif de diamants.
Une amusante petite montre est dissimulée dans l'épaisseur, on peut la tirer pour consulter l'heure. A l'intérieur, d'émail noir et d'or également, se logent les accessoires.




Vanity case de Herz , le mari de Suzanne Belperron en bois de sental 1935 


Mrs. Reginald Fellowes a choisi chez Herz un vanity-case en bois de santal précieux et odorant, souligné d'or et incrusté de pierres, ce qui est une combinaison de matières  inattendue, très orientale, digne des Mille et une Nuits. Mais la précision et la pureté des lignes sont fort occidentales. L'intérieur est en or. Pour accompagner sa robe d'inspiration  hindoue - sari de Schiaparelli imprimé de larges fleurs - elle joue d'un éventail de santal tout uni, d'Alex.
Habillée par Patou d'une cape de plumes bleu violet sur une robe de même ton,  la Comtesse Guy de Sabriac se mire dans son nécessaire. C'est une boîte très longue de proportion ,qu'Ostertag a faite en argent guilloché.

Sur le dessus, encadrées de saphir et sur fond or, ses armes. Le fermoir est orné également d'or et de saphirs. L'intérieur est tout en argent.
Le vanity-case de la Marquise de Brissac est en émail noir, fermoir d'or.



Vanity Case Dupont

Deux ornementations identifications personnelles sur le dessus : d'abord ses armes, puis traversant le champ noir du couvercle, son nom, "Jeannette", en signature d'or.
L'intérieur de cette création de S. T. Dupont est en or tout gravé de petits dessins réguliers comme des chevrons de tweed, travail qui rend la surface plus précieuse en même temps que plus agréable au toucher.
Reste une question : comment tenir cette boîte ? C'est une nouvelle habitude à prendre. On la tient comme un livre, comme un missel, dont elle a un peu le format. On la serre à pleine main.
On peut la brandir, ou la manier, jouer avec elle, l'ouvrir.
On peut la poser sur une table, sur le rebord d'une loge, car elle est digne d'être admirée. 
Mais on ne peut la traiter avec indifférence. On ne peut la suspendre négligemment au poignet et l'oublier comme un sac habituel, ni la glisser sous le bras comme un portefeuille de ministre, ni l'accrocher à la ceinture comme une aumônière.
Non, elle est toujours présente. 



Un sac prolonge la femme, il la retient, l'équilibre, il modifie sa silhouette. Il crée tout un répertoire de gestes et d'attitudes qui peut changer jusqu'au caractère, jusqu'à l'état d'âme.
Ce n'est pas la même personne, assurément, qui serre contre elle un petit cartable digne d'un écolier, ou cette dame très "Maë West " qui balance avec nonchalance une longue sabretache.


Les boîtes précieuses nous donnent donc une nouvelle contenance le soir. La femme aux mains délicates, encombrée de ce colifichet, adopte une attitude fragile, dépendante ; elle joue à celle qui va plier sous le faix, que la vie accable ; elle réclame la protection de l'homme. En même temps - ce qui est l'essence même de la coquetterie - elle se sent forte, puisqu'elle a tout ce dont elle a besoin sous la main. Dans un monde sans sécurité, elle est armée de toutes les munitions de la beauté.

Grâce à la "Minaudière", l'élégante minaude.
Le geste de se repoudrer en public prend une grande importance. Elle n'a plus à lutter avec une furtive houppette et un minuscule poudrier; elle profite d'un long miroir commode et de tout l'attirail de sa "boîte à vanités". On ne peut la nommer coffret de Pandore, cette boîte, parce que celui-ci renfermait des maux et l'espérance, alors que celle-là contient desremè des et la certitude. Elle offre l'indispensable poste de secours de la beauté pour les  premiers soins. 
C'est une boîte d'autant plus riche par sa matière qu'elle est simple de ligne. Elle est nette comme les récipients métalliques que le chirurgien passe à l'autoclave.
Sa précision moderne pourrait la faire croire tournée par la machine comme une pièce pour avion. En réalité elle sort des mains des artisans, les plus habiles qui soient (les joailliers parisiens), qui savent l'enrichir d'un travail sobre mais somptueux,  en guillochant ou laquant la surface ou en l'incrustant de pierres précieuses. 
L'intérieur est aussi admirable : même une boîte de bois se révèle doublée d'or, Mais sa  grande beauté vient sans doute de la perfection de l'agencement. Dans un volume réduit, se présente comme un puzzle, sans perte de place, un compartimentage précis où, selon la définition classique de l'Ordre (avec un grand 0), il y a une place pour chaque chose et chaque chose à sa place. 



1925 

Le plaisir enfantin que prennent les grandes personnes à résoudre des casses- tête  chinois qui, une fois finis, sont des modèles de construction compacte, est certainement  ressenti ici à jouer avec des éléments qui s'agencent, s'emboîtent et, au rebours du casse-tête, sont parfaits de simplicité.
Pour des raisons semblables, nous qui aimons les nécessaires de voyage, comprimés  d'aventure, les malles armoires avec leurs tiroirs spécialisés, leurs tirettes, leurs surprises, et aussi les cabines de yacht, merveilles de confort concentré, et encore le service de campagne de Napoléon, nous ne pouvons qu'admirer ce cabinet de toilette portatif." Vogue France, de juin 1935

Je complète pour répondre a une question posée dans les commentaires ci-dessous.



Délia Clauzel
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La ravissante Delia Clauzel est née le 15 mai 1909 à Paris, son père Bertrand Clauzel etait ministre plénipotentiaire de France à Vienne en 1928, en 1932 aussi, sous Edouard Herriot, 




Lors de cette soirée, Délia Clauzel était devenue entre temps Madame Schiff Giorgini, elle s'était mariée le 12-3-1928 à Paris, cet homme très riche fut aussi d'une grande importance dans la vie politique italienne avant la guerre et les familles Schiff et Giorgini sont très interéssantes pour leur passé.

Délia Clauzel était juive, je sais juste d elle, qu'elle avait habité au 1 rue de Buenos Aires à Paris jusqu'en 1931 et ensuite au 62 rue de la tour à Paris jusqu'en 1939, elle aimait la vie parisienne et sortait beaucoup, elle divorça le 11 fevrier 1937.



Vogue:, étole de vison blanc et col en renard argenté


Il semble qu'elle ait eu deux enfants, l un d'eux né en 1931, elle quitta Paris pour échapper aux Nazis et descendit avec ses enfants dans le Midi, dans le Village de Garéoult, ou elle est restée jusqu'en 1945.
Elle est décédée le 9 nov 1997 à Genève.


N'oubliez pas de faire ci-dessous des commentaires et de revenir si le sujet vous intéresse, car celui ci évoluera

jeudi 18 juillet 2013

Le Colonel René Marty et les Arpels: Marty n'était pas comptable chez les Van Cleef avant 1940

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Sur ce cliché de France Soir , le petit homme rond qui tient son chapeau dans la main gauche , c'est le Colonel de Réserve René Marty, au centre droit, René Bousquet secrétaire général de la police de Vichy faisant office de Ministre de l'intérieur, et à droite Pierre Laval, chef du gouvernement de Vichy nommé par le Maréchal Pétain.
Le Colonel Marty est un mystère  que j'ai essayé de traiter au début de mes recherches sur les Van Cleef et les Arpels.
 Etait il vraiment comptable chez Van Cleef & Arpels avant guerre?




Peu de textes existent sur lui, son dossier aux archives nationales a été "nettoyé" il avait comme son cousin Bousquet, gardé beaucoup d'amis du régime de Vichy après 1945.

Deux livres parlent de lui à plusieurs reprises, le premier livre est celui de Pascale Froment, intitulé" René Bousquet"  au éditions Stock , sa deuxième édition chez Fayard, comporte des manques, certains noms et certains faits qui sont dans l édition Stock ont disparus dans la deuxième édition.
Dans cette première édition, formidable travail, 620 pages de données innonbrables qui constituent un travail exceptionnel, Pascale Froment traite entres autres, des frères Scali, or il se trouve que madame Arlette Scali, aujourd' hui décédée  a écrit deux livres sur le même sujet, sa vie et surtout sa vie pendant la guerre.et dans son livre "Une vie pas comme une autre" paru chez  Michel Laffon, elle écrit souvent au sujet du Colonel Marty (en particulier sur le passage reproduit plus haut) Elle nous indique qu'il était comptable avant la guerre et qu'il était ami de Nenette Puissant et Elie Scali.
Elie Scali fut un temps (avant 1935) l'amant de Renée Rachel Puissant Van Cleef,  mais je ne comprenais pas comment Marty, ce militaire de carrière avait pu travailler avant 1938 chez Van Cleef . Madame Scali le décrivant comme étant ami personnel de Alfred Van Cleef travaillant comme comptable place Vendôme.
Je viens de recevoir le dossier militaire du Colonel Marty.




Ses états de service démontrent que c'est impossible , il a connu les Van Cleef et les Arpels, car dès 1920 il  est mis à la disposition du grand chancelier de la légion d'honneur.




Notez au passage que cet homme, d'une grande intelligence*, a commencé comme seconde classe dans l'armée.
*D'apres son dossier militaire


Le Capitaine Marty photographié d'après le service du patrimoine du ministère de la culture par Nadar.
Ce doit être Félix Nadar le fils, car Nadar est mort en 1910. Marty a été décoré de la légion d'honneur le 6/10/1917, nommé Capitaine le 19/4/1918 et muté a la grande chancellerie de la légion d'honneur en 1919, la photo daterait de 1920?

Et c'est ainsi qu'en 1920 il traitera le dossier de Légion d'honneur  de Esther Van Cleef, née Arpels puis Alfred Van Cleef , puis Salomon Arpels.....etc 


Ci-dessus le Général Dubail grand chancelier de la légion d'honneur et son aide de camp René Marty
"René Marty" fit presque toute sa carrière de 1918 à 1939 à la chancellerie de la Légion d'honneur à Paris

Il est mis à disposition du Ministère de l'intérieur le 28 avril 1942  au secrétariat général de la Police , c'est a dire sous les ordres de son cousin "René Bousquet".


Ce beau gosse, c'est René Bousquet en 1943, il s'est fait tirer le portrait par les studios Harcourt, qui ont réalisé pendant la guerre une très intéressante galerie de gens célèbres.

Et si les services de la mémoire et des affaires culturelles de la préfecture de  Police  m'ont écrit  que "nos recherches sur le Colonel Marty se sont soldées par la négative", je ne puis que constater qu'il a bien été mis à la disposition du Ministère de l intérieur (Secrétariat général de la Police) le 28 avril 1942 et ce par la D.M. N° 38332 TF/PM uA du 7/5/1942.

Madame Scali a peut être confondu entre avant et après guerre, car elle avait 92 ans lorsqu'elle a écrit son livre, bien qu'elle fit preuve de beaucoup de mémoire dans son livre.
C'est le 21-6-1942 que Marty  est admis à faire valoir ses droits à la retraite de l armée, mais il est déjà à Vichy, il traitera pour Bousquet de diverses taches comme la création des GMR ou pour la rafle du Vel D'hiv, puis fin janvier 1943 enverra Pierre Aviron Violet, polytechnicien, en éclaireur pour superviser la logistique de la Rafle de Marseille (Pascale Froment dans son livre sur Bousquet chez Stock)

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Quand j'ai fait mon service militaire, en grande  partie à Paris, j'étais toujours étonné de voir des placards de décorations sur la poitrine de nos valeureux guerriers, et je me disais "il n'a quand meme pas fait autant de guerres" , Marty, lui c'était surtout une guerre de relations d'états majors"!!!

Le 20-10-1942 sa mise a la retraite de l'armée est annulée et il est promu au grade de colonel de réserve.
Il sera en raison de sa conduite pour le régime de  Vichy, rayé des cadres par décret du 25-6-1945 .
C'est  après une courte période de détention à Drancy  (d'ou d'ailleurs Elie Scali viendra le chercher) qu'il rentre chez les Arpels  en 1945/1946 , j'ai recueilli deux témoignages de la part de personnels ayant travaillé avant, pendant, et après guerre chez Van Cleef et Arpels .
ces personnes m'ont déclaré que "le colonel" réglait toutes sortes d'affaires avec les ministères et surtout les services de police ou il avait gardé de nombreuses relations.



Cet extrait du livre de Madame Scali permet de comprendre les étonnantes relations d'une femme de religion Juive, qui a perdu beaucoup d'amis et de famille morts en camps de concentration, mais qui se réjouit de fréquenter des hommes du régime de Vichy qui ont protégés (comme Marty et Bousquet) leurs arrières, mais qui n'ont eu guère de scrupules vis a vis des Juifs qui ne les interessaient pas (les étrangers, les pauvres, les sans dents)
C'est ainsi que Madame Scali frequentait Marty, la famille Bousquet et Louis Arpels après guerre, que Pierre Arpels fréquentait Romy Schneider malgré la conduite de Magda, que Lucienne Arpels était la maitresse de Le Pen, etc !!, ce fut une étonnante époque, une horrible époque, un monde différent des autres.

dimanche 7 juillet 2013

Van Cleef & Arpels Publicités de 1925


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On cherche, je cherche, on trouve, je fais connaissance de conservateurs de musée ou d'archives, un jour, ils trouvent  des merveilles dans leurs cartons, ils se souviennent de mes recherches, hier l'une d'elle m'envoit un journal de 1925
Intrigué par la signature de la couverture, Marcel Arnac, je cherche s'il reste une trace et je découvre que c'est beaucoup plus qu'une trace, une carriere courte mais brillante.
Marcel Arnac, de son vrai nom Marcel Fernand Louis Bodereau, né le 10-10-1886 à Paris et décédé le 25-8-1931 à Nanterre fut un illustrateur, un humoriste et un écrivain, illustrateur et humoriste,Il eut également une carrière de dessinateur publicitaire et fut scénariste de films de court métrage.




J'ouvre le journal, et je tombe sur cette magnifique publicité, par son coté rétro.
1925, Emile Puissant, le mari de Renée Rachel Puissant Van Cleef , était le responsable très inventif de l'époque en matière de publicité, je ne crois avoir jamais vu cette publicité, c'est d'autant plus émouvant.  cette publicité n'était-elle que pour ce Journal sur  Nice?
Et comme je suis curieux, je cherche a traduire la signature de cette publicité inhabituelle de Van Cleef. J''essaye Jaquelux, et... voici ce qu'en dit Wikipédia..
Lucien Jaquelux alias Lucien Toniet est un Chef décorateur, un réalisateur, un scénariste, assistant réalisateur et un illustrateur  français .Il a illustré un certain nombre d'ouvrages, notamment leur couverture. Il réalise également des estampes et dessins de femmes dont certaines érotiques pour le magazine de charme Le Sourire entre 1924 et 1933. Parallèlement il mit ses talents artistiques au service du cinéma. Il exerça la profession de décorateur de plateau, puis devent assistant réalisateur avant de devenir lui-même réalisateur.
Notre publicité date de 1925 a cette époque il travaillait pour des magazines de charme comme la revue "Le Sourire"







La version Française est de Jaquelux pour ce film "Sonore, chantant et parlant français



J'en reçois une deuxième du 4 mars 1928, sur la couverture, il est dit "Revue Parisienne hebdomadaire",
Merveilleux dessin, l'ombrelle donc le soleil, les palmiers, des gens qui s'aiment, en raccourci, le bonheur sur la Riviéra. Sobriété du trait.


Mais tout a changé en trois ans, Emile Puissant s'est tué au volant de sa voiture, au Cap d'Ail, dans le virage de la teinturerie.
La fille unique d'Alfred Van Cleef, Renée Rachel Puissant-Van Cleef, reprend les rênes, son père l'adore, après sa mort, il lui lèguera toutes ses actions, pour que la majorité reste aux Van Cleef.  De 1926 à 1940 elle aura en charge cette publicité , mais aussi la direction artistique qui nous offrira la plus belle période de Van Cleef et Arpels Publicité simple  mais efficace.



Je reçois un troisième numéro du 29 décembre 1929, et à l'intérieur, une publicité


J'en ai vu des publicités de Van Cleef et Arpels, et cela prouve que je suis ignare, je n'ai jamais vu celle là, c'est de 1929 avec trois lignes!!

VAN CLEEF et ARPELS INC
671 Fifth Avenue
NEW-YORK

Jules Arpels était parti installer une succursale à New York en 1929, il ne pouvait prévoir cette grande crise de 1929, alors peu de temps après, la mort dans l'âme, il est revenu a Paris. Il devra attendre 10 ans pour y revenir, avec Claude Arpels, et là malgré le suicide collectif qui se prépare, il arrivera à tenir, face à un public et à une période  difficile.

Mais, en regardant de près cette colonne Vendôme, elle est signé Falcucci, le net déborde de dessins, d'affiches  de lui, je le mets au niveau de Paul Colin

Robert Falcucci (10 Avril 1900 - le 13 mai 1989) était un illustrateur français. Il est né à Chateauroux, originaire du village de Verdesis en Castagniccia en Corse et Solange Fabulet, Initié au dessin et à la peinture par Cécile Cavaillé-Coll (1854-1944), petite-fille du célèbre facteur d’orgue, Aristide Cavaillé-Coll (1811-1899), peintre et dessinateur.
Il a rencontré Emmanuel Cavaillé-Coll (1860-1922), frère de Cécilia, designer et aquarelliste de renom.  Il a travaillé pour Renault constructeur automobile 1923-27, Il dirigera la création de nombreuses pages de publicité dans les magazines, en particulier pour Omnia et Automobilia  Il a travaillé pour le couturier Paul Poiret (1879-1944) en 1928.Falcucci a signé plusieurs publicités pour des industries et des commerces de luxe.  Dans les années 1930, il a illustré le programme du Rallye Monte-Carlo  et une affiche PLM Juan les Pins-Antibes .Il faut voir ses œuvres sur
Car je ne puis relater ici une carrière aussi bien remplie.
Allez aussi sur
http://leroux.andre.free.fr/robertfalcucci.htm

Vous pouvez même regarder tout le site

Falcucci: Monaco 1930




Page de couverture de la Revue Pratique de l'Automobile Omnia,
numéro 77 d'octobre 1926
  


Cette publicité est de 1925, le dessin est signé RAP, si un lecteur le connait, j'aimerais qu'il m'en fasse part


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Je ne crois pas non plus avoir déjà vu ces deux nécessaires de 1927 , ou Vanity Case, celui de droite avec des émaux qui doivent être de Makowsky